Oisillonne

La malchance d'un ami
N'est pas plus amusante
Que la vue d'un jardin
Dont la flore est mourante.

Aussi lorsque j'ai vu
Ce visage fluet,
Je n'ai pu masquer
Ce sourire contrefait.

Tu es si fragile,
Bien que légère et facile,
Je ne peux m'empêcher
De frémir à chaque volée.

Mais toujours tu reviens,
Je t'aime, ne t'en va point,
Dans cette ville, restons ici,
Partout, seuls, restons unis.

J'ai paru oublier,
Que tu es libre de t'envoler,
Un jour tu n'es pas revenu,
Un choc, immense, pour moi ce fut.

Nous ne faisions qu'un.
N'étions nous pas heureux ?
Comme ça, ensemble,
Tous les deux ?

Je t'avais trouvée,
Ici, gisante sur les pavés,
Je me sentais impuissant,
Je t'ai recueillis, je t'aimais tout le temps.

J'eus l'impression,
Lorsque tu revenais,
Que tu me prenait d'affection,
Que toujours tu resterais.

Je suis vraiment trop bête,
Mais je te remercies.
C'est toi qui m'eus donnée,
Les plus beaux jours de ma vie.